CODICILLE POUR UN DOMICILE FIXE
DANS L’OR
DE LA CÔTE.
Un domicile fixe à la campagne.
-mais au loin des visqueux à l'œil glauque
derrière
leurs carreaux bien-pensants.
La glèbe des bipèdes de la plèbe
-ces cloportes du monde mourant-
distille le narcotique de la pensée unique inique.
Certes,
après les trois Jours de Ténèbres on y verra plus clair ;
mais pour l'instant fuyons ces robots, ces zombis
porteurs
du virus du racisme et de la christianophobie !
Un domicile fixe à la campagne.
-mais loin de l'âne qui brait,
qui après
moi brait.
Entouré de livres sains
-je veux parler de moi mais pas de l'âne qui brait-
de livres pour êtres éveillés.
Pour moi qui demeure un veilleur
je n'ai pas besoin de réveil ;
et je révère tous les ouvrages qui, petit à petit,
m'ont empêché de braire
tous les « hi-han » de la bêtise locale.
Un domicile fixe à la campagne
-abri solide bien aspecté pour un ermite extraverti.
« Extraverti »
cela suppose le maintien des moyens de Communication
avec le Monde en passe d'être nouveau.
Après les trois Jours de Ténèbres nous verrons bien plus clair
-comme entrevu plus haut.
Y aura-t-il et quels seront les liens pour
échanger au loin ?
Le Monde nouveau est celui-là
qui doit percer après le Châtiment.
Un domicile fixe à la campagne.
Pour vivre avec Dieu sans prothèses.
La forêt devient
cathédrale sans pollution des boutiquiers.
À qui porte un Temple intérieur en son âme éveillée,
il est aisé de l'ouvrir aux verdures des futaies.
Du Créateur au prieur solitaire
-sans livres
pieux et sans intermédiaires,
et sans quêtes, sans marchands du Temple,
sans dames-pipi de sacristie aussi.
C'est depuis mon adolescence
que me trotte cette liturgie qui ravigote.
Un domicile fixe à la campagne.
mérite un codicille
à mes écrits sans pagne
sur les plages libérées du Net.
Où situerais-je, enfin, l'abri solide bien aspecté pour un ermite extraverti ?
Incontestablement en bordure de l'Or de la Côte *,
dans les bois
de Saint-François hameau de Samerey,
où je pourrai revoir la Saône et le canal de ma
trentaine
-sans oublier mon étang du Milieu.
Là où, sans le savoir, l'année de la Révolution
-Mai
68-
mon adolescence aspirait le vert des arbres
qui allait, dix ans plus tard,
donner vie au Sylvain
dont les vers n'ont le froid des marbres.
Côte
d’Or pour moi : l’Or de la Côte ;
je te révère et révère
tes élu(e)s et sers la France
par la Francophonie depuis deux septennats.
Citoyen du Monde je brandis donc ce « 21 »
arcane majeure du Tarot de Marseille : le Monde.
J’y suis, j’y reste et j’entends bien tout faire pour un domicile fixe
d’ermite extraverti près de Samerey ;
au chœur et au cœur de son hameau de Saint-François.
A Dieu plaise d’en
décider sous les futaies de Sa Miséricorde !
(Mai 2022)
Pages
extraites de l'e-bookographie sur :
www.nicolas-sylvain.jimdo.com
(Format PDF téléchargeable)