Pour ce qui va de mes estimations et réserves
sur l’e-book, je ne plancherai pas de nouveau sur ce sujet ondoyant. Je l’ai fait de temps à autre le long de ma dense e-bookographie. Je rappellerai les temps forts de ma découverte et de l’adoption de ce mode de diffusion
révolutionnaire. Printemps 2006, Teresinka Pereira m’écrit : « Il y a longtemps que je ne fais plus imprimer de livres… Ouvre un site Internet et tu auras des lecteurs ! ». Pragmatique doublé
d’un douillet paresseux intellectuel, je laissai s’étirer deux années avant d’obtempérer au conseil de ma marraine littéraire des USA ; nous sommes en 2008 et je m’épanouis à « Dijon-Porte
du Monde ». Après m’être fait crapuleusement arnaqué par un concepteur –français qui déposa son bilan – et qui me ponctionna durant quatre années de mensualités dispendieuses ;
je m’adressai au Danemark qui m’offrit les prestations efficaces de son 123be pour la diffusion des courts textes. Puis, en vue des e-books à venir, l’Allemagne – techniquement efficace comme de tous temps – m’accueillit
à JimDo. Novembre 2013, je m’attachai à la tâche épaisse et globale de numériser tout ce qui me tombait sous l’avide souris de mes deux premiers ordinateurs. Janvier 2018 : tout n’est pas fixé
sur la toile puisque –comme précisé plus haut- des contes et nouvelles se cachent encore loin de mon bureau –et je ne sais trop où. Là, je songe plus particulièrement à ma première pièce
de théâtre : « Présentez, rimes ! ». Et le « livre papier » ? Me demandez-vous ? L’adulant, je ne l’oublierai point ; mais l’avenue
internationaliste qui s’étend devant moi via l’e-book fait que je n’avance aucun projet. Par contre, j’ai commencé à « délocaliser » mes futurs droits d’auteur puisque
je décidai leur cession à une résidente d’une certaine partie du Monde francophone. « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » : je résume ce conseil évangélique
pour conforter ma conviction que je ne suis pas un écrivain et que je ne le serai jamais.* « Ecrivain » désigne pour moi une personne écrivant suffisamment pour vivre
de sa plume – ou, maintenant, de son clavier et de sa souris. J’aime à, parfois, me déclarer « auteur » (déjà pour le jeu de mots facile claironné par le fait que je mesure
1,83 m.)…La littérature m’est tombée sur la toison alors que je ne lui avais rien demandé… Cela relève, intellectuellement, du kidnapping, cette littérature. Je l’assimile tout de même
à un péremptoire moyen de communication, j’en ai exploité certaines filières : l’édition associative, de 1987 à 1994 –entre autres et pour aboutir à l’aide bénévole
des étudiants francophones extra-européens. Il y en aura d’autres, de filières, bardées de raisons sérieusement utilitaires au profit de mon prochain. J’intitule l’essai présent « Du papier
régionaliste au numérique mondialiste »–et non francophone- parce que certaines de mes pages ont été traduites en portugais pour le Brésil, et en anglais pour les USA.
Le message que j’ai à vous délivrer – chère Lectrice, cher Lecteur ; car il en est un – c’est le rappel de l’avis magistral de deux personnages qui,
donc comme pour en souligner l’importance, se sont mis à deux pour le dire : « Tout homme est écrivain à partir du moment où il a quelque chose à dire ! » (Edmond et Jules de
Goncourt). Alors – chère Lectrice, cher Lecteur – à vos plumes, ou bien à vos claviers et souris !
Mardi
30 Janvier 2018
*Toutefois, "mon glorieux conscrit" - Jean-Paul Alègre, m'écrivait, le 19/01/1993 : "Tu sais ce que je pense de toi : tu es sans doute un grand écrivain, je le sens. Mais n'oublie
pas que tu es un poète, un vrai !".
www.albert-marie.be
www.nicolas-sylvain.jimdo.com