Besançon -Le pont de La République sur le Doubs. Cliché : 29.08.2020.
Vesontio : Besançon, en latin. Quant à « Non delenda est Vesontio » la devise est de ma conception ; « La ville de Besançon ne doit pas être détruite ». Ceci annoncé, en raison de la carte de France qu'a fait dresser Marie-Julie Jahenny (1850-1941), stigmatisée bretonne bénéficiaire de fort nombreuses extases sur des prophéties concernant l'avenir de la France. Une carte de France envahie avec, en rouge, les noms des villes devant être détruites – par catastrophes écologiques ou faits de guerre. (Cf. l'imposant site :www.marie-julie-jahenny.fr ) Cette séquence est un survol de certains sites qui m'ont inspiré. Elle débute, bien naturellement, par le souvenir de ma tante et marraine qui demeurait au premier étage du 5 de la rue de Pontarlier. En 2022, la ville compte 140 000 habitants et Madame Anne Vignot en est le Maire, sous la couleur des Verts (Ecologistes).
Renée Gindre (Dole, 1911 - Besançon, 1986)
MARRAINE !
À la mémoire de ma tante et marraine Renée Gindre ;
épouse et veuve Alfred Gavignet,
épouse et veuve Lucien Sandoz,
épouse et veuve Vital Bez.
Généreuse et conviviale,
tu aimais cuisiner pour les autres.
Energique et bonne-vivante
tu fus trois fois veuve et « soigna donc tes trois maris »
-comme on dit.
Maintenant tu connais
la Vérité, les vérités
là où tu es
-ce « là » que tu as mérité.
Maintenant tu me reconnais
pour ce que je suis par essence
-et que l’on étouffait.
Tu sais que le Temps me tient, tant
que je n’aurai pas tout vécu
tout ce qui m’était dévolu.
« Le Temps est un bon guérisseur ;
Il va guérir en ma faveur ! »
me claironnais-je à dix-sept ans.
Le Temps toujours prendra son temps
-il a l’Eternité-
c’est avec pragmatisme
que toujours insensiblement
désormais j’écrirai ces mots
qu’il fallait lire entre les lignes.
Or le rideau se lève
maintenant sur la Vérité
-les vérites-
que tu connais là où tu es.
Tout ce qui ne fut pas vécu,
entre nous ;
Tout ce qui ne fut qu’entrevu
ou perdu par ma faute ;
Tout ce qui aurait dû,
Tout ce qui aurait pu
être et ne fut jamais :
Tout peu naître entre nous,
non pas malgré mais grâce à l’écran supposé
masquer cette Autre Dimension,
que maintenant toi tu connais,
avec la Vérité, les vérités
là où tu es,
ce « là » que tu as mérité.
Désormais claire est ma mission
sur Terre trop souvent de misère.
Je suis enfin ce que sans doute
tu aurais voulu que je fusse.
Car depuis peu moi je connais
la Vérité, les vérités
là où Dieu voulait que je sois.
Tu sais que souvent je repasse devant le 5
de la rue de Pontarlier ;
et que mon regard fuse au-dessus du balcon
qui était celui de ta salle à manger.
Et je pense à toi
que je reverrai tantôt,
le jour prévu par Dieu.
Mardi 1er Décembre 2015, Place Jean-Cornet.
Depuis la Citadelle Vauban. Cliché : Mars 2022.
La Citadelle de Besançon est une place forte surplombant la ville de Besançon (Doubs), préfecture de la région française de Franche-Comté. Elle constitue un des chefs-d'œuvre de Sébastien Le Preste de Vauban (1633-1707), ingénieur militaire du roi Louis XIV. Elle est à ce titre un site classé en 1924 classée au titre des monuments historiques par trois arrêtés de 1942 et 1944, et inscrite depuis le 7 Juillet 2008 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban regroupant douze sites représentatifs du génie architectural de Vauban.
La première pierre de la citadelle est posée au mont Saint-Étienne le 29 Novembre 1668 alors que la ville est en possession de la Couronne d'Espagne. Le traité de Nimègue, signé le 10 Août 1678, rattache définitivement la ville et sa région au royaume de France : Louis XIV décide alors de faire de Besançon un des maillons essentiels du système de défense de l'Est de la France et confie à Vauban le soin de poursuivre la construction.
La citadelle est bâtie au sommet d'un vaste anticlinal, sur un terrain rectangulaire barré dans toute sa largeur par trois fronts bastionnés (les enceintes, ou fronts). L'ensemble est ceinturé de remparts parcourus par des chemins de ronde et ponctués de tours de guet et de guérites. Les murailles peuvent atteindre jusqu'à 15 à 20 mètres de hauteur pour une épaisseur entre 5 à 6 mètres. Pour assurer l'approvisionnement en eau, un puits de 125 mètres de profondeur est creusé dans la roche, la roue de l'imposant ouvrage ayant un diamètre de 4 mètres.
La Citadelle de Besançon est aujourd'hui le symbole de la ville et un haut-lieu du tourisme franc-comtois, premier monument payant de la région en termes de fréquentation avec chaque année de 200 000 à 300 000 visiteurs. En plus de son cadre historique architectural et de sa situation géographique privilégiée, il abrite trois musées labellisés Musées de France : le Musée de la Résistance et de la Déportation, le Musée comtois et le Muséum qui est réparti selon cinq espaces : le Jadin zoologique, l'Aquarium, l'Insectarium, le Noctarium et le Parcours de l'évolution. Des espaces de restauration et une boutique sont présents sur le site.
(Crédit texte : Wikipédia)
Depuis la Citadelle Vauban. Cliché : Mars 2022.
Statue de Vauban, à l'entrée de la Citadelle de Besançon. Cliché : Mars 2022.
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, connu généralement sous le seul nom de Vauban, né le 1er Mai 1633 à Saint-Léger-de-Foucheret et mort le 30 Mars 1707 à Paris, est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV.
Tunnel et canal sous la Citadelle Vauban. Cliché : Mars 2022.
« Le canal est une arcane
Majeure à ta vie d’ermite.
Au grand jamais ne le quitte,
Afin que tu ne te damnes ! »
A la Porte Rivotte. Cliché : Avril 2022.
Besançon, ville occulte,
À laquelle il me sied
De rendre un fervent culte.
Devoir qui ne messied.
Buste de Louis Duplain. Cliché : 02.06.2020.
ROUGE ET VERT COMTOIS
Ah ! Mon bon Duplain ;
Qu’il y a du pain
Sur la planche à vers
En rouge et en vert !
Louis Duplain (1861-1931), horloger-poète
a son buste à côté de la cathédrale Saint-Jean.
Cimetière Saint-Claude de Besançon. Cliché : 10.07.2022.
LA FAIM DES FINS DERNIERES
Dimanche en man-ches retroussées
-De l'âme et de l'esprit sans bât-
Je pérégrine, à pieds, poussé
Vers le vaste enclos des Grands-Bas.
La Camarde, à Besançon, tient
Pour gagnée ma fidélité
Aux clos pierreux qu'elle entretient
Dans la Cité de la Comté.
« Viens t'en flâner entre les tombes,
Délaissant les vains morts-vivants
Qui, tantôt, vont cramer en trombe,
Damnés par l'Astre de Satan ! »
Camarade et fieffée Camarde ;
J'ai fini de rendre des comptes
Aux cités que Dieu plus ne garde.
J'ai sain plaisir à ouïr tes contes.
Aussi – contre et parmi les dalles
Au Champs du Repos de Saint-Claude -
Je viens vers toi casser la dalle ;
Ce me fut dit après les Laudes.
Au Divin, preste, j'obtempère,
Militant d'ahans, plume en main,
Sur toi, Mort, et mes Fins dernières.
Je prévois ce soir et demain.
Mais – Camarade innée Camarde -
C'est assez git, voici Midi !
De casser la dalle il me tarde ;
Alors dis-moi : « bon appétit ! »
(Besançon, Cimetière Saint->Claude, rue des Grands-Bas
Dimanche 10 Juillet 2022 )
Notre-Dame des Jacobins, Vierge des Ondes. Cathédrale Saint-Jean de Besançon. (Détail, cliché: Mai 2022)
ORAISON NUMÉRIQUE
Le bonheur où me voilà pris
Est celui de l’âme éveillée ;
Dans laquelle, aimant, Dieu a mis
Un visa pour l’Eternité.
Cependant que de par le Monde
S’abat le van des châtiments ;
Auprès de la Vierge des Ondes
Le salut se donne à présent.
« Non delenda est Vesontio »*
Car Marie-Julie Jahenny
L’a prédit. Secondo, tertio :
Mieux vaut partir pour vivre ici !
Ne pas croire en Dieu n’a pas la
Moindre incidence à son essence.
Vivre sans Lui apportera
Echecs, malheurs, désespérance.
La Reine attitrée des prophètes
-Miraculeuse à Besançon –
Reçoit tous les jours. Lecteur, faites-
Lui donc, de loin, votre oraison !
*Latin : la ville de Besançon ne doit pas être détruite.
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Au fil du Doubs à Besançon.
Autoportrait - Annette Delphine Ferret, plus connu sous son pseudo Anna Maire, est une artiste peintre française née et décédée à Besançon (1828-1906). Crédit photo : www.memoirevive.besancon.fr
DIDACTIQUE RENTRÉE BISONTINE
Bisontins « grand teint »
Et vous Bisontines ;
Je ne vous nie point,
Que nenni ! Et, fine,
Ma plume y revient
Au doux Besançon.
Je n’oublie Duplain *
-Horloger du vers-
Il m’inspire un plain-
Chant que je vous sers
En cinq pieds soudains.
Ô ! Louis, Comtois bon.
Mais, ce matin même,
Voici qu’Anna Maire,
Preste, à la BM **
M’apparaît. Un air
D’immédiat poème
Sourd de mon crayon.
Amis Bisontins :
Le Temps linéaire
Conduit mes chemins
Vers l’utilitaire.
Je loue ses desseins
Et vous en réponds.
*Louis Duplain, horloger et poète. (1860-1931)
a son buste près de la cathédrale St-Jean de Besançon.
**BM : Bibliothèque Municipale.
Du 17 Septembre au 17 Décembre 2022
La Bibliothèque Municipale présente
CROQUIS & CROQUÉS
Dessinateurs Francs-Comtois du XIX° siècle.
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Séquence extraite de "ARCADES MAJEURES"
e-book format PDF à télécharger sur : www.nicolas-sylvain.jimdo.com